Je vous écris depuis le Salon de l'Agriculture...

Bienvenue au Saloon de l’Agriculture !

Un show d’ouverture comme on les aime, digne du « Crazy Horse Saloon »…

Un Emmanuel Macron, pas solitaire du tout, qui erre pendant 13 heures (seulement ? On s’attendait à mieux !), les manches retroussées à l’occasion, qui tente de se rapprocher des damné·e·s de la terre et n’hésite pas à les tutoyer dans un élan d’empathie, au milieu d’une foule difficilement maîtrisée pourtant.

Pour quels résultats ? Des insultes, des bousculades, des jets d’œufs pour notre sinistre du MASA… Mais, finalement, la satisfaction de la direction de la FNSEA. Comme quoi, la lutte paie ! Le problème, c’est que la faim des plus grands seigneurs saigneurs de la terre est insatiable…

Des shérifs, en surnombre, lourdement armés, largement dépassés, gazant officiels, visiteurs, veaux, vaches, cochons…

Des politicien·ne·s, qui viennent racoler activement, arroser de promesses et flatter ainsi l’électorat des villes et l’électorat des champs. L’un a perdu son houblon, tandis qu’une y a laissé des plumes…

Des vautours de l’agroalimentaire, tournoyant au-dessus de la paysannerie, qui font planer un ombre sombre sur le saloon et la loi Egalim.

À la fin de ce rodéo, et malgré les attaques d’Indien·ne·s sur Fort Lactalis, on peut s’accorder à penser, dans les milieux autorisés, que ce show a contribué à l’amélioration du baromètre social au sein de nos ministères.