Cessez-le-feu immédiat !

Motion adoptée par le conseil fédéral de SUD Santé Sociaux du 24 novembre 2023

Alors que les associations comme Médecins du monde ou bien des ONG comme Médecins sans Frontière dénoncent la barbarie qui frappe la population civile à Gaza au nom de la guerre contre le HAMAS, la fédération SUD SANTE SOCIAUX ne peut rester muette.

Au nom de la guerre contre le Hamas, l'armée israélienne pilonne depuis plusieurs jours les hôpitaux de Gaza ainsi que des antennes de Médecins du Monde.

Entre le 12 et le 17 octobre, l'OMS avait fait état de 52 attaques contre des structures de santé, et de 26 hôpitaux endommagés à Gaza. L’hôpital Ahli Arab avait déjà été touché par une attaque.

Toujours selon l'OMS : « Les hôpitaux ont également été encerclés par des attaques terrestres. Ils ont signalé des cas de tirs sur des civil.es, des patient.es et des membres du personnel alors qu’ils.elles tentaient de fuir les enceintes des hôpitaux. Craignant de partir ou étant physiquement incapables de le faire, les civil.es ont été assiégé.es dans des hôpitaux, sans nourriture, sans eau, ni électricité.

Depuis le 11 novembre, 32 patient.es de l’hôpital Al Shifa, dont des bébés prématurés, sont mort.es lorsque leurs systèmes de survie ont été interrompus en raison du manque d’électricité.

Au 13 novembre, environ 600 patient.es hospitalisé.es, plus de 200 membres du personnel et 1 500 personnes déplacées étaient piégé.es au sein de l’hôpital d’Al Shifa, le plus grand établissement médical de toute l’enclave et un abri pour des dizaines de milliers de personnes.

Des informations indiquent également que des patient.es et des soignant.es ont été pris.es pour cible par des snipers alors qu’ils.elles se trouvaient à l’intérieur des établissements de santé ».

Les hôpitaux sont débordés et sont à court de fournitures médicales. Les amputations et les opérations chirurgicales sont effectuées sans anesthésie appropriée. Le système de santé est confronté à un effondrement total alors que les autorités sanitaires locales font état de plus 10 000 mort.es et de 25 000 blessé.es au cours des quatre premières semaines de guerre.

Face à ce désastre humanitaire, les soignant.es, le monde hospitalier dans son ensemble ne peut se montrer que SOLIDAIRE.

Nous réclamons un cessez feu immédiat.

Nous réclamons que soient appliquées les 10 règles essentielles du Droit International Humanitaire:

  • 1. Protège ceux.celles qui ne combattent pas, comme les civil.es, le personnel de santé et les travailleurs.euses humanitaires
  • 2. protège ceux.celles qui ne sont plus en mesure de combattre, comme les soldat.es blessé.es ou les prisonnier.es
  • 3. interdit de prendre des civil.es pour cible : c'est un crime de guerre
  • 4. affirme que les civil.es ont le droit d'être protégé.es contre les dangers de la guerre et de recevoir de l'aide. Toutes les précautions doivent être prises pour épargner les civil.es et éviter de détruire leurs habitations ou encore les biens indispensables à leur survie, comme les sources d'eau, les cultures et le bétail
  • 5. exige que les malades et les blessé.es reçoivent des soins, quel que soit le camp auquel ils.elles appartiennent
  • 6. prévoit que le personnel médical, les véhicules sanitaires et les hôpitaux affectés à des tâches humanitaires ne peuvent être attaqués
  • 7. interdit de soumettre les prisonnier.es à des actes de torture ou à d'autres mauvais traitements
  • 8. prévoit que les détenu.es reçoivent de la nourriture et de l'eau, et qu'ils.elles soient autorisé.es à rester en contact avec leurs proches.
  • 9. restreint le choix des armes et des tactiques pouvant être utilisées en temps de guerre, afin d'éviter des souffrances excessives
  • 10. interdit expressément d'utiliser le viol et d'autres formes de violences sexuelles dans une situation de guerre.

Nous réclamons l'envoi et le laisser passer de matériel médical

Nous réclamons la reconstruction des structures de soins

Partout dans les hôpitaux :

Montrons-nous Solidaires de nos collègues soignant.es Palestinien.nes en organisant des conférences de presse pour dénoncer cette barbarie.

Soutenons la solidarité internationale aux soignant.es Palestinien.nes.