Pas une bassine de plus

Paris, le 2 novembre 2022

La commune de Sainte Soline dans les Deux-Sèvres est sous les feux de l’actualité depuis plusieurs jours. Et pour cause ! Depuis maintenant 8 jours, des milliers de manifestant-es, militant·es ou simples citoyen·nes sensibles à l’indispensable cause de la gestion de l’eau sont venu·es de toute la France voire de l’étranger pour manifester leur détermination à faire stopper le chantier de construction d'une méga-bassine.

Les collectifs Bassines Non Merci et Les Soulèvements de la Terre soutenus par plus de 150 organisations locales comme nationales dont l’Union syndicale Solidaires, y ont organisé le samedi 29 octobre une grande manifestation.
Alors que la déclaration de rassemblement et manifestation avait été faite dans les délais par les UD CGT et Solidaires 79, la préfecture a répondu par 6 arrêtés d’interdiction dont celui de manifester. La préfecture a ainsi déterminé un périmètre autour du chantier interdisant tout rassemblement et manifestation ainsi qu’une interdiction de circulation.

Plutôt que de favoriser le débat public, l'État a préféré la répression avec le déploiement d’un dispositif (gendarmes, hélicoptères...) qui a coûté plus d’un million d’euros.

Ainsi, les 8 000 personnes, réuni·es sur le campement érigé dès le 25 octobre sur un terrain prêté avec courage par un agriculteur, ont décidé de manifester et de partir en direction du chantier de la bassine.

La répression des forces de l'ordre, avec quelque 1 700 gendarmes mobilisés, a été d’une violence inouïe faisant 50 blessé·es parmi les manifestant·es. Malgré les bombes de lacrymogène, les grenades de désencerclement, les grenades assourdissantes, les LBD et les matraques, plusieurs centaines de personnes se sont introduites sur le chantier.

Le gouvernement qui communique comme à son habitude sur les supposés blessés chez les gendarmes assume pleinement l’usage d’armes létales de guerre face à des manifestant·es venu·es défendre et exprimer leurs convictions pour une autre gestion de l’eau et pour un autre modèle agricole. Très loin des prétendus “écoterroristes” de Gérald Darmanin.

L’Union syndicale Solidaires, en participant à l’organisation de cette action, réaffirme son engagement écologique et son soutien à la lutte contre les méga-bassines aux côtés de BNM et Les Soulèvements de la Terre.

Plus que jamais le combat contre la construction de méga-bassines est à l’ordre du jour.
Nous ne laisserons pas une minorité accaparer l’eau, bien commun, pour son seul profit. Les méga-bassines sont des projets mortifères qui défigurent les paysages et détruisent le cycle de l’eau au détriment de la population et plus largement au détriment du vivant.

Rappelé en conférence de presse ce jour, un ultimatum est donné au gouvernement pour la mise en place d’un moratoire et d’un débat public sur les projets de méga-bassines dans les 15 jours. Faute de quoi nous nous retrouverons pour une nouvelle mobilisation.

NO BASSARAN !