No Bassaran!

Ce samedi 25 mars, c’est plus de 30 000 personnes qui se sont réunies près de Sainte-Soline à l’appel de la Confédération paysanne, Bassines Non Merci et les Soulèvements de la Terre mais aussi de plus de 100 organisations associatives et syndicales pour enfoncer le clou d’une mobilisation populaire grandissante et mettre un terme aux chantiers de méga-bassines. Par ailleurs, lors du festival de l’eau, des invité-es internationaux ont pu dénoncer l’accaparement de l’eau et leurs conséquences désastreuses sur leurs terres, comme la privatisation de l’eau au Chili. Des cortèges impressionants en nombre et festifs ont entrepris d’encercler la Bassine de Sainte-soline.

Mais comme le mouvement contre la réforme des retraites le montre déjà, le gouvernement utilise comme seule réponse à nos revendications le 49-3 et la brutalité policière… pour mieux continuer d’engraisser les capitalistes et leurs projets mortifères !

Sur les bassines, malgré des propositions de dialogue répétées depuis septembre 2021, le gouvernement n'a eu comme réponse que l'usage décomplexé d'armes de guerre contre ses opposant-es comme il l'a à nouveau prouvé ce week-end.

Alors que l’un des cortèges avait réussi à s’introduire brièvement dans le chantier, les violences policières ont été sidérantes de brutalité : plus de 200 blessé-es ont pour l’instant été recensé-es. Parmi eux et elles, une quarantaine de personnes ont des plaies profondes (délabrantes) et des éclats surtout au niveau des jambes et du visage, à cause des grenades de désencerclement et des tirs de LBD. Une dizaine de blessés graves ont même été transférés au CHU. Un manifestant est dans le coma avec son pronostic vital engagé (notamment car le SAMU a été empêché par les forces de l’ordre d’accéder au site : voir le CP de la LDH et de l’Observatoir des violences policières) , deux autres ont leur pronostic fonctionnel engagé. Cette violence est absolument criminelle quand on sait qu’il s’agissait pour la police de protéger un cratère vide et à la préfète de sauver la face.

Le gouvernement, avec un ministre de l’intérieur qui se vante dans les médias que les forces de l'ordre ont utilisé plus de 4 000 grenades, assume pleinement l’usage d’armes létales de guerre face à des manifestant·es venu·es défendre et exprimer leurs convictions pour une autre gestion de l’eau et pour un autre modèle agricole. Très loin des prétendus “écoterroristes” de Gérald Darmanin.

L’Union syndicale Solidaires, en participant à l’organisation de cette action, réaffirme son engagement écologique et son soutien à la lutte contre les méga-bassines aux côtés de BNM et Les Soulèvements de la Terre. Nous ne laisserons pas une minorité accaparer l’eau, bien commun, pour son seul profit. Les méga-bassines sont des projets mortifères qui détruisent le cycle de l’eau au détriment de la population et plus largement au détriment du vivant.

PLUS QUE JAMAIS LE COMBAT CONTRE LA CONSTRUCTION DE MÉGA-BASSINES EST JUSTE ET S’INTENSIFIERA ENCORE ! NO BASSARAN !